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C-Tague





CABANER : Chavirer pour une embarcation sans dessus dessous.

CABESTAN : 1. Treuil à bras dont la poupée est verticale, utilisé pour des manœuvres

nécessitant de gros efforts (remonter l'ancre, virer les amarres, soulever de lourde

charge). La poupée est mise en mouvement par une couronne de barres que les matelots

poussent. La poupée peut être double et sur deux ponts différents. Sur un vaisseau de

74 canons, le grand cabestan peut regrouper 140 matelots sur deux ponts. (Voir : barre

d'anspect).

2. Nœud marin pour arrimer un navire.

CABILLOT : Grosse cheville de bois ou de métal, traversant les râteliers, et sur laquelle

on tourne une manœuvre courante pour la fixer. Le cabillot est composé du manche -

partie courte et renflée - et du fut - partie longue, légèrement conique et enfoncée dans

le râtelier. Le cabillot est une parfaite matraque improvisée, lors des mutineries.

CABINE : Logement réservé aux officiers.

CABLE : Très gros cordage formé de 3 aussières commises qui sert essentiellement à

retenir l'ancre. Il peut atteindre 24 pouces de circonférence (65 cm, soit 20 cm de

diamètre). En dessous de 12 pouces, on parle de grelin.

CABLOT ou CABLEAU : Petit câble servant au mouillage d'une embarcation.

CABOTAGE : Navigation marchante le long des côtes, de port en port, généralement

d'un même pays. S'oppose à la navigation au long cours.

CACATOIS : 1. Voile carrée légère et la plus haute dans la mâture (placée au-dessus du

perroquet). Grand cacatois sur le grand mat et petit cacatois sur le mat de misaine.

Contre-cacatois : cacatois supérieur. Voir Voile.

2. Mât supportant cette voile. Voir illustration : Phare.

CADENE : Sur les navires modernes, barre métallique (ou caine) fixée dans sa partie

inférieure au bordé par des boulons et un étrier de renfort et recevant dans sa partie

supérieure un cap de mouton, permettant de tendre un hauban par l'intermédiaire des

rides. Voir illustration : Cap de mouton.

CAGNARD : Toile tendue entre les haubans ou sur les côtés pour servir d'abri ou de

pare-vent.

CAILLEBOTIS : treillis de bois servant de plancher amovible ou de grille d'aération.

CAISSE : 1. Réservoir. On pale de la caisse à eau douce en particulier. 2. Partie

inférieure et carrée ou polygonale d'un espar (bout-hors, beaupré, mat de hune). 3. Bloc

constituant une poulie et contenant le réa.

CALE : Partie interne du navire, sous le pont, recevant la cargaison. Les prisonniers y

sont enchaînés. Les "caliers" y rangent, en les arrimant, les tonneaux de vivres, de

liquides, ainsi que les rechanges (voiles, câbles).

CALE DE CONSTRUCTION : Plan incliné servant à la construction ou à la réparation

d'un navire.

CALE, Supplice de la... : Le matelot à punir, est attaché à une basse vergue - ou à la

grande vergue - et est précipité à la mer. On appelle cela aussi subir une estrapade.

Subir la "grande cale" consiste à jeter par-dessus bord le matelot à punir, attaché, pour

le remonter de l'autre côté du navire. Etre calé 2 ou 3 fois de suite provoque la mort. Ce

châtiment fut supprimé en 1848.

CALE SECHE : Fosse étanche en maçonnerie où peut entrer un navire et qui peut être

asséchée afin d'effectuer des réparations du navire.

CALEBAS : Manœuvre servant à amener une vergue (synonyme de "halebas").

CALER : Descendre une des sections supérieures de la mature. On peut caler le mat de

perroquet à l'arriver du gros temps.

CALFAT : Ouvrier qui calfate la coque d'un navire, à l'aide d'un ciseau appelé calfaix. Ils

sont aidés par les calfatins et dirigés par un maître-calfat.

CALFATER : Garnir d'étoupe (constituée de vieux cordages) enduite de brai (poix

mélangée à de l'huile de poisson), les interstices (= coutures) entre deux planches (le

bordage ou le vaigrage ) afin d'en assurer l'étanchéité, de permettre une certaine dilation

et de suivre ainsi les variations du bordage de la coque et du pont d'un navire.

CALIBRE : 1. Poids du boulet ou de la balle tiré (36, 24, 18, 12, 8 ou 4 livres). 2.

Diamètre de l'âme du canon, mesuré à l'aide d'un instrument appelé "Calibre". 3. Gabarit

servant de modèle pour évaluer les proportions d'un navire (longueur, largeur).

CALIER : Homme chargé de la distribution de l'eau douce.

CALIORNE : Prononcé "cayorne". Palan de fort échantillonnage, composé en général de

2 poulies à croc, celle du haut à 3 réas et celle du bas à 2 réas. Le garant du haut permet

de haler, souvent à l'aide d'un palan de retour.

CAMBUSE : Magasin, placé à l'avant du navire, contenant les rations quotidiennes du

marin en vivre et vin. Elle est sous l'autorité du Cambusier, appelé aussi Dépensier,

chargé de suivre les réserves du navire.

CAN : Face la plus étroite d'une longue pièce de bois. Lorsqu'une pièce de bois repose

sur cette face elle est placée de can.

CANON : 1. Tube, de fer forgé jusqu'au début du XVIe siècle puis, en bronze permettant

de tirer des boulets.

Il fallait 10 hommes pour servir un gros canons. La portée des canons est en théorie de

plus de 3500 mètres. En pratique, ils portent au plus à 1600 mètres.

Après chaque tir il faut déplacer les plusieurs tonnes du canon pour le recharger.

Au XVIe siècle, une coulée de haut fourneau ne donne que 450 Kg de fonte alors qu'un

canon de calibre 4 en fait 660. Le calibre 8 est coulé en 1615. Le 12 en 1638, le 14 en

1645, le 24 en 1675, le 36 en 1682. En 1671, le roi classe ses vaisseaux en 5 rangs

selon leur tonnage et leur nombre de canons. (Voir Vaisseau).

Canon de bordée : Pièce d'artillerie tirant par le travers du navire. Voir Pièce de chasse et

Pièces de fuite.

2. Pilier de fer enfoncé dans le sol et servant à fixer les amarres.

CANONNADE : 1. Tir soutenu d'un ou de plusieurs canons. 2. Petit combat.

CANONNIER : Marin chargé du tir des canons. Le maître canonnier est responsable de la

clef du local à poudre, il est le commandant des artilleurs, sous les ordres du Capitaine.

(Appelé "Second ou troisième lieutenant" sur les navires de guerre).

CANOT : Petite embarcation, mue tout aussi bien par des avirons, que par une voile.

CANAL D'ECOULEMENT = CANAL DES ANGUILLERS : Canal de recueil des eaux

d'infiltration, au fond de la coque d'un navire.

CAP : Direction de la route d'un navire.

CAP-DE-MOUTON : Bloc de bois plat et rond percé de 2 ou 3 trous. Deux caps de

mouton sont reliés entre eux par un cordage appelé la ride. En raidissant le palan ainsi

formé on étarque les haubans aux cadènes.

CAPE : 1. Se mettre à la cape = interrompre sa route, se mettre face au vent, réduire sa

voilure pour parer au mauvais temps et étaler les vagues de face pour éviter les effets de

la mer.

2. Voile de cape = petite voile très solide pour le gros temps. Voir Trinquette.

CAPELAGE : 1. Ensemble des manœuvres mortes formées par les boucles des

extrémités hautes des haubans et des galhaubans permettant de les fixer en tête de

mât.

2. Zone de la tête du mât ou de l'extrémité d'une vergue, du beaupré où sont passées

les boucles du gréement dormant.

CAPELER : Passer une boucle ou un cordage dans tout objet propre à les recevoir.

CAPITAINE : Jusqu'au XV° siècle, son commandement ne s'exerce que sur les hommes

d'armes. Le pilote, lui, commande pour la navigation du navire. A partir du XVIe siècle,

s'il est capitaine général, il assure les deux commandements. Il peut être aidé par un

capitaine en second, voir un 3e, un 4e capitaine... A partir de 1681, il doit passer un

examen et avoir navigué pendant 5 ans.

Le capitaine de pavillon est le commandant du navire ayant à son bord l'officier

commandant l'escadre.

Le capitaine de brûlot commande un brûlot. Il est presque toujours un roturier.

Le capitaine d'armes est responsable de l'entretien et de la distribution des armes

portatives et des leurs munitions : gargoussières, poudre fine à mousquet, balles,

bourre, pierres à fusil... En 1765, il est subordonné au maître canonnier.

Le capitaine des matelots commande aux matelots sous le maître d'équipage, de même

que le capitaine des mousses commande aux mousses au XIXe siècle.

CAPON : Palan servant à hisser une ancre (on la caponne) sous le bossoir (Bossoir de

capon).

CAPUCINE : Voir Etrave.

CARAQUE : Navire du XVe siècle portugais, assurant le commerce avec le Brésil et les

Indes Orientales.

Ces proportions sont du type 3/2/1 c'est à dire : 30 m de long pour 20 m de longueur de

quille pour 10 de large. La caraque est très large par rapport à la longueur de sa coque.

Elle présente les caractéristiques suivantes : Fort gaillard d'avant projeté sur l'avant de

l'étrave ; Beaupré avec voile livarde en dessous ; Misaine avec petit hunier ; Grand-voile

carrée avec grand hunier ; Brigantine. Un petit quatrième mat porte une voile latine : la

Bonaventure. Au XVe siècle la caraque faisait 1000 tonneaux puis, 1200 voir 2000 tx au

XVIe siècle.

CARAVELLE : (portugais caravo a vela, barque à voiles). Navire typique du XVe et XVIe

siècle d'origine portugaise et de faible tonnage (50 tonneaux) et faible tirant d'eau,

excellent pour l'exploration. Au début, à 2 ou 3 mats, portant des voiles latines : misaine

carrée, grand voile carrée et brigantine. Ce sont les navires utilisés par Christophe

Colomb pour ses explorations vers le Nouveau Monde.

CARENE : 1. Partie de la coque immergée, sous la flottaison = oeuvres vives. 2. Grosse

pièce de bois placée sous la quille, sur toute sa longueur.

CARENER : Nettoyer, peindre ou réparer la carène (les oeuvres vives) d'un bateau.

CARET, fils de : Gros fils de chanvre torsadé, servant à faire des cordages.

CARGUE : Cordage servant à replier les voiles contre les vergues, pour l'étouffer. Les

cargues sont fixées sur les ralingues de la voile.

Les basses voiles carrées ont :

- de chaque côté une cargue-point fixée au point d'écoute,

- une cargue-bouline fixée au milieu de la ralingue de chute,

- quatre cargues de fond (ou cargue-fonds, deux de chaque côté) et

- une cargue de milieu.

Les dispositifs des voiles hautes sont plus simples. Trois cargues suffisent pour les

brigantines.

CARGUER : Agir sur les cargues pour étouffer les voiles et les plier contre les vergues.

CARLINGUE : Poutre longitudinale servant à renforcer la quille à l'intérieur de la coque.

Elle est placée au-dessus des varangues, parallèlement à la quille. Dessus prennent

appui les "épontilles".

Sur toute sa longueur, elle est assemblée par un assemblage à onglets, dit à "écart de

carlingue".

Elle peut être surmontée d'une "Sur-carlingue" ou être flanquée de "Carlingues

latérales".

Elle repose sur le "massif arrière" et sur le "massif avant".

Les pièces de bois incurvées placées sur la carlingue à l'avant et à l'arrière s'appellent

"marsouin avant" et "marsouin arrière".

Voir illustration : Etambot et Etrave.

CARONADES : Canons courts et trapus, pour le combat rapproché.

Une caronade (ou carronade) est un court et gros canon tirant des boulets ou de la

mitraille.

Elles furent employées aux XVIIIe et XIXe siècles.

La caronade est moitié moins longue et, sa paroi étant relativement mince, elle pèse le

tiers du poids d'un canon traditionnel.

Il suffit de 3 hommes pour la servir au lieu de 10... pour un gros canon !

On distingue le calibre des canons par le poids de leur boulet exprimé en livres. On parle

de caronade de calibre 36 (diamètre 15,5 cm) pour les vaisseaux et frégates de 1er

rang ; 24 sur les petites frégates ; 18 à 12 sur les bricks, goélettes. Mais, on a vu des

calibres jusqu'à 68 livres, avec une charge de 5,5 livres !

Le mot " caronade " provient du nom des forges de Caron en Ecosse, " Carron and Co "

où les premières caronades furent inventées et fabriquées à partir de 1770. La Royal

Navy les appelait parfois le " Briseur ", le " Démolisseur " et les Français "le canon du

diable".

De par leur faible poids, elles sont placées sur le gaillard d'avant ou d'arrière.

Ne pouvant supporter de forte charge de poudre, elles tirent :

- soit des boulets de fer de relativement gros calibre (afin de faire des dégâts

importants) mais à faible distance de tir (de l'ordre de 300 m),

- soit de la mitraille, balayant le pont principal du navire ennemi.

La France tarda avant d'adopter ce type de canon (1794). Les Anglais eurent donc un

« avantage » certain sur notre marine ce qui engendra d'énormes pertes humaines.

CARRE : Pièce sous le gaillard arrière ou la dunette, où les officiers prennent leurs repas.

Terme apparu sous Louis-Philippe, sur le frégates. On distingue le carré de l'amiral, du

commandant, des officiers supérieurs, des officiers subalternes.

CARRE (TROIS-MATS CARRE) : On distingue les voiliers selon la voilure du mât

d'artimon, les autres mâts portant des phares carrés. On parle de :

- "trois-mâts carré", lorsque le mât d'artimon porte des vergues avec des voiles carrées

en avant et une brigantine sur l'arrière,

- de "trois-mâts barque", lorsque le mât porte la brigantine et une flèche au-dessus.

CARREAU : Dernier bordage supérieur de la coque d'un canot. Correspond aux

préceintes.

CARREE (VOILES CARREES) : Voile quadrangulaire, au bord supérieur horizontal

suspendu par une vergue.

La vergue est fixée par son centre au mat. Les voiles carrées sont tenues dans chaque

coin inférieur :

- pour les voiles supérieures, par une écoute à la vergue inférieure,

- pour les voiles inférieures, par une amure et une écoute aux bords du navire. Les voiles

carrées ne peuvent faire avancer la navire qu'en recevant le vent de l'arrière du navire.

On distingue de bas en haut :

- pour les voilures sans huniers fixes : 1) grand-voile, 2) grand hunier, 3) grand

perroquet, 4) grand cacatois.

- pour les voilures avec huniers fixes et volants : 1) grand-voile, 2) grand hunier fixe, 3)

grand hunier volant, 4) grand perroquet fixe, 5) grand perroquet volant, 6) grand

cacatois.

Au XVII° siècle, à l'extrémité du beaupré on trouve le perroquet de beaupré gréé sur sa

vergue de perroquet de beaupré.

Elle est remplacée, à partir du XVIII°siècle, par la civadière sur sa vergue et, le bâton de

foc porte en dessous, sur sa vergue, la contre-civadière.

Voir illustration : Phare.

CARTAHU : Cordage volant destiné à suspendre en l'air l'objet qu'on y attache. Les

cartahus de linge servent à mettre le linge au sec.

CARTOUCHE :1. Sculpture placée à la poupe du navire et où figure le nom du bateau. 2.

Petit cylindre contenant la poudre des armes à feu.

CAVE ou CAVEAU : Soute, situé entre la soute à poudre et la grande cale, où sont

rangés les vins du capitaine.

CEINTE : voir Préceinte.

CERCLE DE DROSSE D'UNE VERGUE : Cercle placé de chaque côté du cercle de

suspente de la vergue où est fixé l'étrier de brasseyage de la vergue.

CERCLES DE MAT : Cercles en bois, souvent en châtaignier, puis en métal coulissant

autour du mât et servant à tenir le guindant d'une voile aurique.

CERCLE DE SUSPENTE D'UNE VERGUE : Cercle métallique fixé au centre de la vergue

et portant un piton. Sur ce piton est frappé la suspente d'une basse vergue ou l'itague de

la drisse de vergue dans le cas d'une vergue supérieure.

CHALOUPE : Petite embarcation, non pontée, à rame ou pouvant être gréée d'un ou

deux mâts, servant au transport des marchandises, des munitions, des passagers, à la

pêche.

CHAMBRE : 1. Chambres plus ou moins grandes pour le capitaine et les officiers, sur le

gaillard arrière. Les cloisons sont fixes ou en toile. 2. Salle du conseil, c'est la plus

grande des chambres où l'état major tient conseil, sous la présidence du commandant de

l'escadre. Elle occupe la largeur du navire, sous la dunette et donne souvent sur un

balcon ou une galerie fermée. 3. La Grande-chambre est la salle à manger de l'étatmajor.

4. La Chambre de veille est un local sur la dunette où se trouvent les cartes et les

instruments de navigation. 5. Terme désignant des soutes : chambre aux câbles, à

poudre, aux voiles, des canonniers.

CHANDELIER : Montant verticaux servant à mettre en place une filière au-dessus d'une

lisse afin d'éviter les chutes du pont, d'une passerelle, d'un panneau.

CHANTIER : Berceau en bois découpé à la forme du canot qu'il supporte, sur le pont du

navire. Il peut aussi servir de support aux pièces de mature de rechange.

CHANVRE : Plante textile (de la famille des canabinacées) servant à la fabrication de

cordage. Les meilleures régions françaises de culture du chanvre sont la Bretagne nord,

la Champagne, la région de Bordeaux, la Normandie, le Dauphiné et la Bourgogne.

La frégate l'Hermione a nécessité 15 tonnes de chanvre pour la réalisation de son

gréement.

CHARNIER : Tonneau tronconique à couvercle utilisé pour conserver les viandes et lards

salés pour la consommation journalière de l'équipage. Par extension, récipient contenant

de l'eau potable.

CHARPENTIER : Constructeur de navire appelé, au XVIe siècle, Maître de hache.

CHARTE - PARTIE : Contrat de louage, contrat d'affrètement, de transport entre le

propriétaire du navire et d'autres personnes.

Le propriétaire garde le contrôle de la navigation et de la gestion du navire mais

l'affréteur est responsable la cargaison.

CHASSE : Les pièces de chasse sont les canons tirant vers l'avant du navire. Ce sont les

canons de longue portée. (Voir Canon).

CHASSE-MAREE : Bateau de pèche gréé à deux mats à corne (lougre).


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