DALOT ou DALEAU : Ouverture dans la paroi d'un navire pour faire écouler l'eau.
DAME DE NAGE : Echancrure ou fourchette métallique placée dans le plat-bord d'un
canot servant de support et maintenant l'aviron utilisé pour godiller.
DAUPHINS : Voir Jottereaux.
DAVIER : Rouleau de fer à gorge tournant autour d'un axe, entre deux montants,
servant au relevage d'un cordage ou d'un câble.
DEBORDER : Ecarter une embarcation d'un autre ou d'un quai.
DEBOUT : 1. Contre, à l'opposé. 2. Vent Debout = vent soufflant de face.
DECAPELER : Enlever les cordages entourant un mat, une vergue...
DECLINAISON : Angle formé par le méridien géographique et le méridien magnétique
en un point précis.
DEFERLER : Larguer les rabans de ferlage qui tiennent les voiles serrées et les déployer.
DEGREER : Enlever le gréement (vergues, voiles, cordages, poulies...) d'un navire.
DEHALER : Déplacer un navire en le halant sur ses amarres.
DEPARTEMENT : Nom donné aux grands ports de guerre français, sous l'Ancien Régime
: le département de Brest, Rochefort, Toulon.
DEPENSIER : Cambusier.
DEPLACEMENT : Poids de l'eau équivalent au volume d'eau déplacé par le navire quand
il flotte (poids calculé quand le navire est non chargé).
DERIVE : 1. Déviation de la route théorique suivie, sous l'action du vent par exemple ou
des courants. 2. Volet articulé immergé, limitant ainsi la dérive d'un bateau.
DESARMER : 1. Déséquiper un navire avant sa mise hors service et donner congé a tout
l'équipage. 2. Arrêter les comptes en fin de voyage. 3. Désarmer le rôle : liquider
l'équipage.
DESCENTE : Terme utilisé sous l'Ancien Régime pour désigner ce que nous appelons un
"Débarquement". Panneau d'entrée équipé d'une échelle pou r pénétrer à l'intérieur du
navire.
DERABANTER : Défaire les rabans qui attachent la voile ferlée sur sa vergue pour
l'établir.
DERAPER UNE ANCRE : Arracher l'ancre du fond de l'eau.
DEUX-PONTS : Navire à deux ponts, chacun ayant une batterie de canons.
DEVIRER : Tourner en sens inverse (treuil, cabestan).
DIABLOTIN : Voile d'étai établie entre le grand mât et le mât de perroquet de fougue du
mât d'artimon.
DOCK : Mot hollandais désignant le creux dans lequel repose un navire à marée basse. Il
désigna d'abord les bassins de chargement et de déchargement des navires. Puis, plus
tard, les hangars recevant la marchandise débarquée.
DORIS : Petite embarcation à fond plat, pointue et relevée aux deux extrémités.
DORMANT : Partie située entre un point fixe et la poulie d'un palan. En opposition avec
le "courant" : partie sur laquelle on hale. Le gréement dormant est celui qui maintient la
mâture (haubans, étais...).
DOUBLAGE DE CUIVRE : Les oeuvres vives du navire sont recouvertes de plaques de
cuivre à partir de 1760. Le cuivre à pour effet de protéger la coque des tarets, anatifes,
berniques et de la mérule (champignon lignivore). Les carénages s'en trouvent espacés :
tous les 6 ans pour un navire non doublé, tous les 10 ans pour les navires doublés.
DOUBLE : Doublement de la ration de vin ou d'alcool, suite à un effort fourni ou en guise
de récompense.
DRAILLE : Filin d'acier sur lequel coulisse une voile généralement latine (foc, voile
d'étai...) ou une tente. Cette voile est hissée par une drisse et amenée par un halebas.
L'endraillage se fait grâce à un transfilage sur les drailles textiles et à l'aide d'anneaux
sur les drailles métalliques. Transfilage et anneau se font grâce à des oeillets sur la
ralingue d'envergure.
DRISSE : Cordage servant à hisser une voile, un espar (corne, vergue...), un pavillon.
Les drisses sont la plus part du temps à itagues et terminent à hauteur du pont par un
palan de drisse.
Voir illustration : Gréement et Hune.
DROIT D'ANCRAGE :Ancêtre des droits de quai ou d'usage des installations portuaires.
DROIT DE L'AMIRAL :L'Amiral recevait 10% des prises effectuées.
DROME : Ensemble de bois de rechange (mats, vergues, bouts-dehors...), arrimé de
chaque bord, entre la misaine et le grand mât.
DROSSE : Filin ou chaîne d'acier servant à faire mouvoir le gouvernail.
DROSSER : Entraîner hors de sa route par les vents ou une forte mer.
DUNETTE : Partie surélevée et fermée d'un navire située au dessus du gaillard arrière et
transversalement à la longueur du navire. On y trouve la salle ou chambre du conseil et
les chambres de l'état-major, notamment celle du capitaine. Elle peut se terminer par un
balcon ou une galerie. Ce terme provient du hollandais "dune" : la houle, que l'on
observait le mieux depuis la dunette.
DYSENTERIE :Maladie dont souffrirent longtemps les marins. Elle est la conséquence
d'une mauvaise hygiène et peut avoir deux origines : une origine bactérienne ou une
origine amibienne. Les troubles sont des coliques sanguinolentes qui, par l'épuisement
provoqué, favorisent le scorbut.
EAU EMBARQUEE : La quantité d'eau embarquée, à la fois pour la consommation du
personnel et celle des animaux du bord, était énorme. Elle était stockée en barrique. De
par le poids du chargement qu'elles représentaient et pour éviter tout déséquilibre du
navire, les barriques devaient être remplies d'eau de mer au fur et à mesure de la
consommation de l'eau douce.
ECART : Jonction d'assemblage de deux abouts d'un élément de charpente du bordé ou
du pont.
ECHOUER : Un navire qui touche involontairement un haut fond ou la côté s'échoue.
ECOUTE : Cordage servant à retenir le coin inférieur sous le vent d'une voile carrée ou,
le coin arrière d'une voile latine ou aurique, pour orienter la voile.
Les basses voiles carrées possèdent deux points bas qui sont successivement écoute ou
amure selon l'allure.
On embraque une écoute afin de border la voile. Les écoutes des voiles d'avant sont à
itague.
Voir illustration : Cargue.
ECOUTILLE : Ouverture rectangulaire dans le pont pour accéder aux entreponts et aux
cales. Chacune porte soit le nom des marchandises qui y passent : l'écoutille des vivres,
l'écoutille de la fosse aux câbles..., soit selon son emplacement : la grande écoutille
(entre le grand mât et le mât de misaine), écoutille des soutes. La grande écoutille
centrale porte le nom de "Grande rue".
L'écoutille de la chambre des poudres s'appelle la "sainte barbe".
ECOUVILLON : Bâton, garni de peau de mouton, utilisé pour nettoyer l'intérieur du
canon après qu'il ait tiré sa charge.
ECRIVAIN : L'écrivain tient les écritures du bord. Il enregistre les différentes
consommations (eau, vin, nourriture...), fait la comptabilité, note les décès, les
déserteurs... Il devient officier de plume et, à partir de 1765, toute une hiérarchie
s'organise : élève écrivain, sous écrivain, écrivain ordinaire, principal ou général, puis
sous commissaire, commissaire ordinaire, commissaire principal, commissaire général,
intendant de marine. Sa fonction se pratique à terre, dans les arsenaux : suivi des
ouvriers, inventaire des bois, des denrées...
ECUBIER : Ouverture pratiquée de chaque côté de la muraille avant d'un navire pour le
passage des câbles des ancres. Les câbles sont protégés du frottement par une défense :
pièce de bois demie ronde, placée horizontalement, sous les écubiers. Illustration.
ECUSSON : Médaillon, placé au centre de la poupe, à l'extrémité du deuxième pont, où
figure le nom du navire, en lettre d'or, sur fond d'azur.
ELEVER (S') : S'écarter d'une côte. Remonter le vent.
ELINGUE : Cordage passé en double pour soulever une charge (barrique, ballot...).
ELINGUEE : Ensemble d'un matériel hissé par une élingue.
ELINGUER : Entourer un chargement d'une élingue pour le hisser avec un palan.
ELONGIS ou LONGIS : 1. Longues pièces de bois placée de part et d'autre du mât,
dans l'axe du navire, sous la noix du mât et sur les jottereaux. Il sont doublés
perpendiculairement par les traversins (ou barres traversières). Ces pièces supportent la
hune. 2. Poutres entre deux barrots dans le sens de la longueur du pont pour aménager
les ouvertures : écoutilles, capots... Voir illustration : Jottereau.
EMBARDEE : Mouvement brusque d'un navire d'un côté ou de l'autre avec changement
de cap, causé par le vent, le courant ou l'état de la mer.
EMBOSSER : Amarrer un navire dans une direction donnée par l'avant et l'arrière afin
qu'il ne bouge pas, malgré le courant ou le vent.
EMBOUQUER : S'engager dans un chenal ou un canal en parlant d'un navire.
EMBRAQUER : Haler une manoeuvre, raidir à bras un cordage.
EMBRUN : Poussière d'eau issue des vagues avec le vent.
EMPANNER : 1. Mettre en panne c'est à dire arrêter le navire. 2. Virer par vent arrière
sur les voiliers à voiles auriques ou actuelles.
EMPLANTURE : Partie du fond du navire qui reçoit le pied du mât. Il est composé de
plusieurs blocs de bois installés sur la carlingue pour recevoir le tenon du pied du bas
mat.
EMPOINTURE : Angle supérieur d'une voile carrée ou trapézoïdale.
ENCABLURE : 1. Dixième de mille, soit 185 mètres. 2. Longueur normale d'une
d'aussière égale à 120 brasses (195 m.).
ETRE ENCALMINE : Rester sans mouvement par suite de manque de vent.
ENCLOUER DES CANONS : Placer un clous dans la lumière des canons de l'ennemi pour
le rendre inutilisables, faute de pouvoir les transporter.
ENDRAILLER : Fixer par des mousquetons sur une draille.
ENFLECHURES : Petite corde goudronnée disposés dans les haubans formant des
échelons et permettant de monter en tête des mats et d'atteindre les vergues.
ENFOURNER : Embarquer de gros paquets de mer par l'avant du navire.
ENGAGER : S'incliner sous le vent au point de ne pouvoir se redresser.
ENGOUJURE : Encoche pratiquée autour d'un objet (poulie, cosse) pour y installer une
estrope.
ENSEIGNE DU BORD : Pavillon placé à la poupe ou à la corne d'artimon.
ENSEIGNE DE VAISSEAU : Grade d'officier sous le lieutenant de vaisseau. C'est le
premier officier qui puisse être pourvu d'un commandement militaire.
ENTREPONT : Tout espace compris entre la cale et le premier pont. Il peut en être
séparé par un faux pont.
ENVERGUER : Fixer une voile à une vergue afin de la déployer, l'établir.
ENVERGURE : Longueur du côté de la voile fixée sur sa vergue (voiles carrées).
Voir illustration : Cargue.
EPERON : Voir Etrave.
EPISSURE : Tressage de deux cordages entre eux pour les réunir. Tressage particulier
d'un cordage pour former une boucle. On défait les brins du cordage et on les entrelace
en les décalant d'un rang à l'aide d'un épissoir.
EPISSOIRE : Poinçon utilisé pour écarter les torons d'un cordage à épisser.
EPITE : 1. Petite cheville de bois, rondes ou carrées, utilisées pour boucher les trous
présents naturellement ou accidentellement dans le bois. 2. Cheville en forme de coin
utilisées pour bloquer les gournables afin de les maintenir en place.
EPONTILLE : 1. Pièce de bois ou de fer verticale servant d'étai interne aux baux. Ils
soutiennent les différents ponts. 2. Etais de bois maintenant un navire sur sa quille à
sec. Voir illustration Etrave.
EQUERRAGE : Plus on se rapproche de l'avant ou de l'arrière d'un navire, plus les
couples font un angle entre eux, vus de dessus :leur équerrage est important.
EQUIPAGE : Ensemble des hommes embarqués sur un navire. On compte en moyenne
10 hommes d'équipage par canon. Un vaisseaux de 75 canons avaient donc environ 750
hommes d'équipage. 10 officiers commandaient en moyenne 1000 matelots.
ERRE : Elan du navire qui n'est plus propulsé.
ERSE ou ERSEAU : Anneau en cordage.
ESCADRE : Groupe de vaisseaux de guerre. Elle est composé de 9 à 21 vaisseaux de
lignes et peut être accompagnée de frégates.
Une flotte de guerre est composée de 3 escadres : l'escadre amirale ou rouge, au centre
; l'escadre vice-amirale ou blanche, en arrière garde et, l'escadre contre-amirale ou bleue
en avant garde.
Le commandant d'une escadre est appelé "chef d'escadre" puis, en 1792, "contre
amiral".
ESPAR : Pièce de bois ou de fer de la mâture (vergue, bôme, corne, tangon, boutdehors....)
permettant d'établir une voile.
ESTAIN ou ESTAING : Dernier couple vers l'arrière. Voir l'illustration "MEMBRURE".
ESTOUPILLE : Sert à déclencher le tir des canons.
ESTRAPADE : Voir Supplice de la cale.
ESTROPE : 1. Boucle de filin qui entoure une poulie et qui permet de la fixer par
l'intermédiaire de son oeil sur cosse. Estroper : fixer une estrope sur une poulie et par
extension, frapper une poulie en un point de hissage. 2. Lien permettant d'assurer la
hache d'abordage au poignet.
ETABLIR : Envoyer, déployer une voile, la border et la régler pour lui donner un effet
propulsif.
ETAI : Câble ou cordage, partant du pont et reliant la tête du mat, destiné à consolider
la tenue longitudinale d'un mât. Partie du gréement dormant. Pour la plus part, les étais
servent de draille aux focs et aux voiles d'étai. Les étais portent le nom du mat qu'ils
étayent. Le grand étai est l'étai du bas mât du grand mât. Voir illustration : Haubans.
ETAI (VOILE D'ETAI) : voile triangulaire, enverguée sur un étai ou une draille entre les
mats.
Entre le mat de misaine et la grand-mat on distingue :
- la grand voile d'étai
- la voile d'étai de grand hunier
- la voile d'étai de perroquet
- la voile d'étai de cacatois
Entre le grand-mat et la mat d'artimon on distingue :
- la voile d'étai d'artimon ou foc d'artimon
- la marquise ou voile d'étai de perroquet de fougue
- le diablotin ou voile d'étai de perruche
- la voile d'étai de flèche ou voile d'étai de cacatois de perruche
ETALER : Résister, supporter, et faire route contre le vent ou contre le courant.
ETALINGUER : Fixer un câble ou une chaîne à l'organeau d'une ancre.
ETALINGURE DE CALE : Fixation de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.
ETAMBOT : 1. Extrémité arrière en bois ou en métal de la charpente d'un navire. On y
trouve de l'extérieur vers l'intérieur du navire : la fausse-quille (1), la quille (2), le massif
arrière (7), la carlingue (8), le marsouin arrière (6) qui s'appuie sur le contre-étambot
(5) et l'étambot (4).
2. Pièce arrière pratiquement verticale, reposant sur l'extrémité de la quille (2) appelé,
talon (11). Il est doublé par le contre-étambot (5).
ETAMBRAI : Renfort du pont au passage des mâts, du beaupré, des montants des
guindeaux ou encore des pompes, placé entre deux baux. L'ouverture est renforcée par
le cousin d'étambrai, lui-même supporté par des élongis ou des traversins. Le mat est
bloqué dans l'étambrai par des coins en bois. La braie en forme de capuchon circulaire
recouvre et protège l'ensemble.
ETAT MAJOR : Ensemble des officiers d'un navire militaire.
ETARQUER : Tendre, souquer, border, raidir au maximum une voile, une écoute, une
drisse.
ETOUFFER : Replier une voile pour l'empêcher de battre.
ETOUPE : Fragment de vieux cordages (défaits, battus et bouillis et séchés), de chanvre,
de lin utilisés par les calfats pour colmater les interstices entre les planches. Lorsqu'elle
est goudronnée on parle d'étoupe noire. L'étoupe blanche est neuve. L'Hermione en a
utilisé 3 tonnes pour réaliser son calfatage.
ETRANGLER UNE VOILE : L'étouffer à l'aide des cargues.
ETRANGLOIR : Cargue des voiles à corne utilisée pour étouffer la voile.
ETRAVE : Partie située à l'extrême avant de la carène d'un navire. Elle fend l'eau et
ouvre la vague. Elle est renforcée à l'intérieur, par la contre-étrave qui reçoit les
membrures et protégée par le taille-mer. Elle peut être droite, verticale ou oblique.
Oblique elle peut être rectiligne ou courbe, vers le navire : à guibre.
ETRIER : Pièce de métal servant à tenir le marchepied d'une vergue.
EVITER : Exécuter un mouvement de rotation autour de l'ancre, mouvement causé par
le vent ou le courant.